Interventions en faveur des migrants lors du transit aux frontières

Aux fins du présent rapport, l’étape du transit aux frontières englobe les séjours de courte durée que des migrants effectuent dans un pays ou à une frontière avec l’intention de poursuivre rapidement leur voyage. La section qui suit passe en revue les besoins des migrants à cette étape et présente six pratiques intelligentes qui répondent à certains de ces besoins.

Messages clés de la section

BESOINS DES MIGRANTS

  • Pendant qu’il voyage, et plus particulièrement lorsqu’il est en transit aux frontières internationales, un migrant vulnérable nécessitera probablement un soutien pour la plupart des dimensions de la résilience. Ses besoins toucheront notamment à la sécurité réglementaire, aux ressources financières, au soutien physique, à l’information et au maintien des liens familiaux. Ces besoins sont souvent urgents et temporaires.

PRATIQUES INTELLIGENTES

  • La plupart des pratiques intelligentes recensées visent à fournir un soutien physique et des informations pratiques aux migrants.
  • Les pratiques intelligentes partagent quelques caractéristiques : elles visent à fournir des solutions à court terme (à une exception près) ; elles sont essentiellement flexibles et dynamiques ; elles ne nécessitent pas forcément que les migrants soient associés aux solutions (mais visent plutôt à leur fournir directement des solutions) ; elles sont mises en œuvre en partenariat avec des acteurs locaux et internationaux ; et ce sont des initiatives ciblées.
  • Les acteurs rencontrent quelques difficultés lorsqu’ils s’emploient à répondre aux besoins des migrants en transit, notamment les suivantes : le fait que les services et les informations ne deviennent rapidement obsolètes du fait de l’évolution constante des dynamiques ; le fait que les migrants connaissent mal les services existants ; la nécessité de convaincre les autorités d’autoriser les Sociétés nationales à aider les migrants en situation irrégulière ; les difficultés liées au suivi de l’impact des services ; la nécessité de trouver un juste équilibre entre les services fournis aux migrants et les besoins de la population locale. Parmi les enseignements tirés, il faut citer qu’il peut être utile de s’appuyer sur une large gamme de mécanismes de diffusion/sensibilisation ; qu’il convient d’associer les migrants et de faciliter les échanges entre pairs ; que les autorités peuvent être disposées à autoriser la fourniture de services en échange d’informations sur le nombre de migrants en situation irrégulière bénéficiant du soutien dans une région donnée; qu’il est important de rendre les services accessibles à la population locale pour améliorer l’acceptation des migrants ; et qu’il est important de collaborer étroitement avec le gouvernement et les autres parties prenantes.

Les migrants nécessiteront probablement un soutien pour la plupart des dimensions de la résilience

Pendant qu’il voyage, et plus particulièrement lorsqu’il est en transit aux frontières internationales, un migrant vulnérable nécessitera probablement un soutien pour la plupart des dimensions de la résilience. Ses besoins toucheront notamment à la sécurité réglementaire, aux ressources financières, au soutien physique, à l’information et au maintien des liens familiaux. Ces besoins sont souvent urgents et temporaires.

 

Réglementation/gouvernance : Lorsqu’il est en transit aux frontières, un migrant a besoin de savoir qu’il peut poursuivre sa route en toute sécurité selon l’itinéraire prévu, sans risquer de se faire arrêter ou renvoyer. Si la sécurité réglementaire n’est pas garantie, le migrant peut être forcé d’emprunter un autre itinéraire, qui peut être plus long, plus dangereux et peut l’exposer à des menaces supplémentaires comme la criminalité et la violence, des conditions météorologiques difficiles ou autres dangers.

Capital financier : Dans le meilleur des cas, le migrant dispose de ressources financières suffisantes pour subvenir à ses besoins (et à ceux de sa famille) pendant le voyage. Il en va souvent toutefois autrement pour les migrants vulnérables. Les éventuelles économies que le migrant peut avoir peuvent fondre rapidement alors qu’il progresse dans son parcours, ou peuvent être soigneusement conservées pour faire face aux imprévus. La situation financière d’un migrant vulnérable est particulièrement délicate du fait qu’il est impossible de savoir quand le migrant retrouvera une source de revenus stable. Pendant le parcours, il est très difficile pour un migrant de trouver des sources de revenus. Pour ce faire, il devra interrompre son voyage pour une longue période et chercher des possibilités de générer des revenus, une situation abordée au chapitre V.

Capital physique : Pendant qu’il voyage, un migrant vulnérable n’est généralement pas en mesure de transporter une grande quantité d’articles essentiels tels qu’une tente, des vivres, etc. S’il ne dispose par ailleurs que de ressources financières limitées, cela peut l’exposer physiquement à des menaces et dangers. Le migrant aura par conséquent souvent besoin d’accéder à un logement temporaire et à des installations d’approvisionnement en eau et d’assainissement. Il aura aussi besoin de repas chauds et d’aliments nutritifs, ainsi que de possibilités de reconstituer des réserves de nourriture pour le voyage. Cette nourriture devrait être légère à transporter et conforme aux restrictions alimentaires liées à sa culture et à sa religion.

Selon l’itinéraire emprunté, ses ressources financières et d’autres éléments tels que les conditions météorologiques ou les conditions de sécurité le long du parcours, le migrant peut aussi avoir besoin d’accéder à des soins de santé. Les besoins sur ce plan peuvent être très divers : premiers secours ; soins de santé d’urgence ; soins de santé primaires en cas de sous-alimentation, de déshydratation ou d’hypothermie ; soins chirurgicaux en cas de fracture ; soins liés à l’accouchement. De plus, le migrant peut souffrir d’une maladie chronique, par exemple de diabète, auquel cas il doit pouvoir s’approvisionner en médicaments.

Le migrant peut avoir fui une situation traumatisante ou avoir vécu des expériences traumatisantes pendant son voyage. Un soutien psychosocial peut aussi être important pendant le parcours. Toutefois, à cette étape, le migrant est souvent déterminé à poursuivre sa route et peut estimer qu’il n’a pas le temps de bénéficier d’un tel soutien. De plus, le soutien psychosocial nécessite souvent un certain niveau de confiance envers l’assistant psychosocial, lequel est difficile à établir pendant la courte période où le migrant se trouve à un endroit précis. Comme pour tous les autres besoins, le soutien psychosocial est tout particulièrement crucial pour les enfants non accompagnés, les victimes d’abus et les autres groupes vulnérables.

Capital humain : Des informations actualisées sont essentielles pour le parcours. Le migrant devra disposer d’informations complètes et actuelles sur ses droits dans les pays de transit prévus et dans le pays de destination, en particulier si des changements sont intervenus depuis qu’il a commencé son parcours. Des informations pratiques sur l’itinéraire le plus sûr pour rejoindre la prochaine frontière, sur les mesures de sécurité, etc. sont également essentielles. L’éducation, qui est pourtant importante, est malheureusement souvent perçue comme secondaire pendant le voyage.

Capital social : Pendant le parcours, il peut devenir de plus en plus difficile pour un migrant de maintenir les liens avec les membres de sa famille qui ne voyagent pas avec lui. Par exemple, lorsqu’il a passé la frontière, il peut ne plus avoir de téléphone en état de marche ou ne plus avoir accès à Internet pour contacter sa famille. Le migrant peut aussi avoir été séparé de ses proches pendant le voyage. Les membres d’une famille peuvent par exemple avoir dû prendre des bus ou des bateaux différents et ne pas savoir où les autres sont descendus du bus ou dans quel port ils ont accosté.

Le migrant a besoin être respecté par la société dans laquelle il est en transit, mais l’intégration sociale au sein de la communauté d’accueil n’est pas essentielle à cette étape compte tenu de son caractère temporaire.

Capital naturel : Comme nous l’avons vu plus haut, un capital naturel insuffisant (biodiversité insuffisante, mauvaise qualité de l’air, de l’eau, de la terre et des forêts) peut avoir été un moteur de migration qui devrait avoir été ciblé par des activités en faveur des populations vulnérables. Cependant, les besoins liés au capital naturel ne sont plus critiques une fois que la personne est en transit aux frontières, car son séjour dans les différents endroits est temporaire.

Le tableau ci-dessous résume les besoins en soutien externe que les migrants peuvent avoir en commun. Un soutien sera probablement nécessaire dans tous les domaines, mais une couleur plus foncée indique un besoin de soutien externe généralement plus important.

Exemples de besoins sur le plan de la réglementation/gouvernance

RÉFUGIÉ PALESTINIEN QUITTANT LE LIBAN

La fermeture des frontières oblige les migrants à emprunter des voies plus dangereuses. Une Palestinienne vivant à Beyrouth et dont le mari a migré en Europe a expliqué que celui-ci avait dû emprunter la voie maritime à cause de la fermeture de nombreuses frontières.

MIGRANTS CONGOLAIS, KENYA

Faute de papiers adéquats, les migrants sont forcés de prendre des risques supplémentaires. Un jeune congolais a raconté que sa famille avait payé le chauffeur d’un camion et s’était cachée sous les marchandises pour passer la frontière. Ils ont tous eu beaucoup de chance, car des soldats ont percé les marchandises avec des couteaux pour s’assurer que le camion ne transportait pas de personnes, manquant de peu de découvrir la famille.

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MIGRANTS HONDURIENS, HONDURAS

Le risque de détention pousse les migrants à emprunter des voies plus dangereuses. Des migrants honduriens de retour au Honduras ont expliqué que leur itinéraire les menait au nord, à travers le Guatemala et le Mexique, pour atteindre les États-Unis. Il existe de nombreuses possibilités pour rejoindre les États-Unis par le Mexique. Traverser le Guatemala est facile : ils y sont en situation régulière et peuvent traverser le pays en un jour. Au Mexique par contre, ils sont en situation irrégulière. Les routes traditionnelles ne fonctionnent plus, car les autorités les connaissent. À la place, les migrants se risquent sur des voies plus dangereuses. Pour traverser le Mexique et se rendre aux États-Unis, ils payent généralement des passeurs, appelés coyotes. « Le voyage coûte cher (entre 3 000 et 10 000 dollars É.U.). Le seul point positif, c’est qu’il y a toujours des gens qui nous aident. Les coyotes servent de guides, car ils connaissent les itinéraires et ont des contacts pour essayer de nous faire passer aux États-Unis. »

MIGRANTS DU MYANMAR, THAÏLANDE

Le risque de détention pousse les migrants à emprunter des voies plus dangereuses. En Thaïlande, des travailleurs migrants originaires du Myanmar ont expliqué qu’ils avaient voyagé pendant deux jours et deux nuits, dormant dans la forêt et ne se déplaçant qu’une fois la nuit tombée par crainte de se faire prendre. « Traverser la jungle est très difficile », ont-ils déclaré.

Source : Entretiens menés par Dalberg avec des migrants dans le cadre de tables rondes lors de visites sur le terrain. (NOTE : les entretiens avec des migrants du Myanmar ont été réalisés par un consultant local avec la collaboration de l’Équipe de soutien de groupes de pays de la Fédération internationale à Bangkok dans le cadre d’une autre étude.)

Exemples de besoins sur les plans du capital financier et du capital

MIGRANTS SYRIENS, EUROPE

Les conditions météorologiques difficiles exposent physiquement les migrants à des difficultés pendant le parcours. Des membres du personnel d’une Société nationale européenne ont expliqué que l’état de santé des migrants qui passaient les frontières européennes en hiver était bien pire que celui des migrants qui arrivaient au printemps ou en été.

MIGRANTS CONGOLAIS, KENYA

Des ressources financières limitées exposent les migrants à des difficultés et les rendent vulnérables aux abus le long du parcours. Par exemple, un jeune congolais et sa famille étaient parvenus à trouver un camion pour effectuer une partie du voyage. Après cela, ils ont cependant dû marcher pendant plusieurs jours sans rien trouver à manger. Pour pouvoir monter dans un dernier autobus, la mère a dû payer jusqu’à son dernier centime. Le jeune homme pense qu’à de nombreuses frontières, elle a dû offrir des faveurs sexuelles pour que les gardes laissent passer la famille. « Elle est allée à l’intérieur et quand elle est sortie, j’ai vu que quelque chose n’allait pas. Elle était très triste. C’était comme si elle avait été forcée de faire quelque chose contre sa volonté. » D’autres migrants congolais rencontrés au Kenya ont confirmé qu’ils n’avaient reçu aucune aide dans leur pays d’origine ou le long de leur parcours, et qu’ils avaient été confrontés à de nombreux abus (extorsion de fonds ou violences sexuelles) pendant qu’ils se rendaient d’un pays à l’autre.

MIGRANTS HONDURIENS, HONDURAS

Des ressources financières limitées exposent les migrants à des difficultés et les rendent vulnérables aux abus le long du parcours. Au Honduras, les migrants ont expliqué qu’ils avaient été confrontés « aux problèmes habituels – où dormir, où manger, comment rester en sécurité, etc. – mais qu’ils connaissaient ces risques ». « Nous dormons n’importe où : dans la rue, dans la jungle, là où nous nous trouvons lorsque la nuit tombe. » Certains ont apprécié que des hébergements soient disponibles. « À Veracruz (ville de Mexico), il y a beaucoup de nourriture, tout le monde vous aide, il y a même un abri pour migrants où vous pouvez passer la nuit. » D’autres ont expliqué qu’ils n’avaient pas toujours eu le temps de trouver un hébergement approprié, car ils devaient se déplacer rapidement. « Pour être honnêtes, nous sommes pressés, tout ce que nous voulons, c’est rejoindre les États-Unis, alors nous essayons de nous déplacer aussi vite que possible et nous ne perdons pas de temps à chercher un endroit pour dormir ou un travail pendant que nous sommes en route. » D’autres migrants encore ont témoigné de difficultés supplémentaires vécues pendant le parcours : « J’ai vu des femmes qui n’avaient même plus d’eau. Si une personne est à la traîne, alors les autres l’abandonnent. » « À la frontière, personne ne vous aide, c’est chacun pour soi. » « Tout coûte de l’argent. Faire passer les migrants illégalement aux États-Unis est un business. » « Beaucoup d’entre nous se font voler en route, mais il faut continuer. »

Exemples de besoins sur les plans du capital physique, du capital humain (informations) et du capital social (liens familiaux)

MIGRANTS ÉTHIOPIENS, KENYA

Faute de possibilités de transport sûres, les migrants sont forcés d’emprunter des voies dangereuses et difficiles. Au Kenya, des migrants éthiopiens ont déclaré que le transport était le principal problème. Nombreux sont ceux qui ont dû entreprendre une marche difficile d’une semaine. Beaucoup de migrants sont morts pendant le voyage en raison des conditions difficiles.

MIGRANTS DU MYANMAR, THAÏLANDE

Les migrantes sont facilement exposées à des violences sexuelles pendant le parcours. « Nous avons été victimes de harcèlement sexuel et avons été violées, arrêtées et emprisonnées. Nous nous sommes souvent trouvées en situation de crise et ne savions pas à qui ni où ni comment demander de l’aide », ont expliqué des migrantes du Myanmar à propos de leur voyage.

MIGRANTS HONDURIENS, HONDURAS

Certains migrants obtiennent des informations auprès d’amis ou de passeurs. Des migrants honduriens de retour au Honduras ont expliqué « qu’ils entendaient parler des itinéraires par le bouche-à-oreille et qu’il y en a tellement que tout le monde en connaît quelques-uns et a ses préférences (chaque itinéraire comportant ses propres risques). » L’un des migrants interrogés a mentionné avoir vu des messages d’information qui ont été un rappel utile, bien que la plupart des informations leur soient fournies par le coyote ou par quelqu’un qui a déjà effectué le parcours.

Certains migrants ont pu maintenir des contacts avec leurs proches par l’intermédiaire d’églises locales. « Pour appeler votre famille, tout ce que vous avez à faire, c’est d’aller dans une église, et ils vous aident », ont expliqué des migrants honduriens.

MIGRANTS MONGOLS, SUÈDE

Certains migrants dépendent entièrement des passeurs pour obtenir les informations dont ils ont besoin pour organiser leur voyage. En Suède, des migrants mongols ont expliqué qu’ils avaient versé 3 500 euros à un passeur, qui avait tout organisé pour les faire venir. Ils ont été transportés dans une caravane qui les a amenés jusqu’en Suède.

D’autres migrants ont besoin de moins d’informations pendant le parcours puisqu’ils arrivent en avion en toute légalité avec un visa temporaire. D’autres migrants mongols ont expliqué être arrivés en Europe par avion grâce à un visa temporaire (par exemple pour assister à une conférence) et n’être tout simplement pas rentrés chez eux.

La plupart des pratiques intelligentes recensées visent à fournir un soutien physique et des informations pratiques aux migrants

Le tableau ci-dessous résume les pratiques intelligentes recensées pour cette étape.

1 : Il s’agit d’un document évolutif ; la Fédération internationale continuera de recenser et de diffuser les pratiques intelligentes à mesure que les Sociétés nationales et leurs partenaires mettront à l’essai, exécuteront et passeront à l’échelle de nouvelles initiatives.

2 : Les centres d’accueil pour les hommes adultes pourvoient aux besoins physiques (logement, nourriture, articles non alimentaires, eau, assainissement et hygiène), ainsi qu’à certains besoins liés au capital humain (informations sur les droits et informations pratiques).

3 : Les stations de recharge et bornes wifi pourvoient aux besoins liés au capital humain (trouver des informations pratiques) et au capital social (permettre aux migrants qui se déplacent de rester en contact avec leurs proches).

4 : Les points d’assistance de la Croix-Rouge pourvoient aux besoins physiques, non alimentaires notamment, ainsi qu’aux besoins liés au capital humain, par exemple en fournissant aux migrants des informations sur leurs droits et des informations pratiques.

NOTE : Vert très clair = Besoin limité en soutien externe ; Vert clair = Besoin moyen en soutien externe ; Vert foncé = Besoin élevé en soutien externe.

Caractéristiques communes des pratiques intelligentes

Les pratiques intelligentes recensées à l’étape du transit aux frontières partagent quelques caractéristiques : elles visent essentiellement à fournir des solutions à court terme aux migrants, à une exception près ; ce sont essentiellement des initiatives flexibles et dynamiques visant à répondre à différents flux de migrants et à différents types de besoins ; elles ne nécessitent pas forcément d’associer les migrants aux solutions ; ce sont des initiatives ciblées qui mettent l’accent sur les besoins des migrants ; elles sont difficiles à intégrer aux initiatives humanitaires mises en œuvre dans les communautés aux fins d’atteindre le plus grand nombre ; elles sont conduites avec des acteurs locaux et des acteurs internationaux.

Défis communs et enseignements tirés

Défis communs

Enseignements tirés

Défis communs

Du fait de l’évolution constante des dynamiques à cette étape, les informations deviennent vite obsolètes, ou les services fournis le long du parcours (par exemple les bornes wifi) ne sont plus nécessaires.

Enseignements tirés

Les informations devraient être présentées de façon simple afin de réduire les exigences en matière de traitement des données.

Les solutions à faible technologie peuvent être les moins chères et les plus efficaces.

Défis communs

Les migrants ne connaissent pas assez les services existants.

Enseignements tirés

Il peut être utile de faire appel à divers mécanismes de diffusion/sensibilisation : radio, réseaux sociaux et solutions à faible technologie. L’idéal est de faire participer les migrants à des activités d’échange d’informations entre pairs.

Défis communs

Convaincre les autorités d’autoriser la Société nationale à fournir des services destinés essentiellement aux migrants en situation irrégulière peut poser des difficultés.

Enseignements tirés

Il est important que les sections locales disposent de solides connaissances du territoire et collaborent étroitement avec le gouvernement et d’autres parties prenantes.

Défis communs

Suivre l’impact des services peut être difficile, car les migrants se déplacent rapidement.

Enseignements tirés

Il serait utile d’élaborer des questionnaires pour obtenir l’avis des bénéficiaires à une autre étape du parcours (voir les outils de facilitation).

Défis communs

Il peut être difficile de trouver un juste équilibre entre les services fournis aux migrants et les besoins de la population locale (ce qui est important pour éviter de donner l’impression que les migrants seraient favorisés, ce qui engendrerait de l’hostilité à leur égard).

Enseignements tirés

Il est important de rendre les services accessibles à la population locale afin de favoriser l’acceptation des migrants.

Défis communs

À cause de la xénophobie ambiante dans certaines communautés de transit, les volontaires y sont parfois mal accueillis, car il est vu d’un mauvais œil qu’ils aident les migrants.

Enseignements tirés

L’une des façons d’aider les volontaires est de leur fournir une formation psychosociale et un soutien (voir les outils de facilitation).

Défis communs

La langue constitue souvent un obstacle à la fourniture et à l’obtention des informations et du soutien adéquats, car les volontaires ne parlent pas toujours la langue des migrants.

Enseignements tirés

Fournir de la documentation aux migrants dans plusieurs langues. Garder les différentes préférences culturelles à l’esprit lors de la conception des interventions. Élaborer une boîte à outils sur la migration à l’intention des volontaires, en plusieurs langues et comprenant les questions les plus courantes que posent les migrants et les réponses correspondantes (voir les outils de facilitation).

Défis communs

Le soutien physique et psychosocial est très important pour les victimes de conflits, de la traite et d’abus, ainsi que pour les mineurs non accompagnés. Cependant, aux frontières, tout se passe très vite et la traversée se fait parfois de façon clandestine, ce qui fait qu’il est très difficile d’identifier et donc de soutenir les groupes de migrants particulièrement vulnérables.

Enseignements tirés

Pas d’enseignement tiré dans le cadre de l’étude.

Défis communs

Il est aussi difficile d’identifier les migrants les plus vulnérables pour leur fournir un soutien spécifique, car les personnes ne restent souvent pas suffisamment longtemps à un endroit.

Enseignements tirés

Pas d’enseignement tiré dans le cadre de l’étude.

Défis communs

Aucun défi commun recensé dans le cadre de l’étude.

Enseignements tirés

Un bon réseau et une étroite collaboration avec les acteurs locaux clés (gouvernements, ONG, donateurs, autres acteurs pertinents) sont des éléments fondamentaux pour une mise en œuvre efficace des services.