Annexe A – Comment utiliser le rapport

Les Sociétés nationales peuvent utiliser le rapport pour réévaluer leur rôle et redéfinir leurs activités.

Le présent rapport peut servir de source d’inspiration aux Sociétés nationales pour réévaluer le rôle qu’elles ont à jouer en vue de répondre aux besoins des migrants ou pour redéfinir leurs activités en tenant compte des pratiques intelligentes mises en œuvre par d’autres Sociétés nationales.

La figure ci-dessous donne un aperçu des principales étapes que les Sociétés nationales peuvent suivre pour utiliser au mieux le rapport. Ces étapes sont décrites plus en détail dans les pages qui suivent.

  1. Définir le rôle de la Société nationale

2. Examiner les pratiques intelligentes

3. Mettre en œuvre une intervention

1a. Recenser les besoins des migrants

Si la Société nationale met déjà en œuvre une pratique intelligente

3a. Partager les enseignements tirés avec d’autres acteurs (dont les autres Sociétés nationales) et poursuivre l’intervention

1b. Recenser les activités mises en œuvre en réponse à ces besoins et déterminer les lacunes

S’il existe une pratique intelligente, mais que la Société nationale ne la met pas en œuvre

3b. Adapter la pratique intelligente au contexte local

1c. Décider quelles lacunes la Société nationale devrait combler et pour quelles activités elle devrait se porter garante

S’il n’existe pas de pratique intelligente

3c. Créer une nouvelle pratique intelligente sur la base des principes de la politique

1a. Recenser les besoins des migrants

Pour commencer, les Sociétés nationales devraient effectuer une évaluation des besoins et de la vulnérabilité sous l’angle de la migration. Comme nous l’avons vu plus haut, la Fédération internationale peut au besoin aider les Sociétés nationales à mettre au point cette évaluation. Nous encourageons par ailleurs les Sociétés nationales à communiquer leurs conclusions à la Fédération internationale et à la communauté mondiale.

1b. Recenser les activités mises en œuvre en réponse à ces besoins et déterminer les lacunes

Ensuite, les Sociétés nationales devraient cartographier avec précision les actions mises en œuvre par les parties prenantes nationales pour répondre aux besoins des migrants dans le pays (les modèles et cadres présentés dans le rapport peuvent être utilisés s’ils conviennent). La carte devrait être accompagnée d’une estimation précise de la proportion des besoins auxquels ces actions répondent.

Dans la mesure où il pourrait être difficile d’évaluer correctement cette proportion, nous suggérons d’utiliser trois critères et de déterminer si les actions existantes répondent à : une petite part des besoins ; la moitié des besoins environ ; presque tous les besoins.

1c. Décider quelles lacunes la Société nationale devrait combler et pour quelles activités elle devrait se porter garante

Enfin, les Sociétés nationales devraient décider quelles lacunes devraient être comblées en priorité et pour quelles activités elles devraient se porter garantes. Avant de décider de mener une activité pour combler une lacune donnée, elles devraient se demander si d’autres acteurs sont en mesure de mieux répondre au besoin concerné. Les questions à se poser sont notamment les suivantes :

  • Un autre acteur pourrait-il répondre au besoin de façon plus efficace par rapport aux coûts que la Société nationale ?
    • Si oui, la Société nationale peut-elle encourager cet acteur à le faire ?
  • La Société nationale dispose-t-elle de l’expérience nécessaire ?
    • Si non, pourrait-elle l’acquérir ?
  • La Société nationale a-t-elle des ressources suffisantes pour combler la lacune ?
    • Si non, est-elle en mesure de les mobiliser ?

2. Recenser les pratiques intelligentes

Si une Société nationale décide de commencer à répondre à un besoin non satisfait ou à répondre différemment à un besoin non satisfait, elle peut s’inspirer des pratiques présentées dans le rapport.

  • Les Sociétés nationales trouveront des exemples de la manière dont d’autres Sociétés nationales répondent à des besoins communs à une étape donnée de la migration en se référant à la section correspondante (selon l’étape de la migration et la dimension de la résilience) du rapport.

Le rapport ne fournit pas d’orientations stratégiques sur la façon de mettre en œuvre une pratique intelligente. Nous encourageons plutôt les Sociétés nationales intéressées à prendre contact avec la Société nationale qui dispose de l’expérience en question, ce qui facilitera l’échange direct des données d’expérience pertinentes. Les coordonnées des Sociétés nationales sont fournies dans le rapport.

  • Par ailleurs, nous encourageons les Sociétés nationales à examiner les autres pratiques intelligentes qui concernent les mêmes besoins à d’autres étapes du parcours migratoire. Prenons l’exemple d’une pratique intelligente qui répond au besoin des migrants de disposer d’informations pratiques au moment du transit sous la forme d’une brochure d’information. Cette pratique intelligente sera présentée à la section du rapport consacrée au transit aux frontières, mais elle peut aussi être utile pour les Sociétés nationales des pays d’origine ou de destination.

3a. Si une Société nationale met déjà en œuvre une pratique intelligente – partager les enseignements

Si une Société nationale met déjà en œuvre une pratique intelligente, nous l’encourageons à partager son expérience avec d’autres Sociétés nationales. Nous proposons pour ce faire le système suivant :

  • Si la pratique intelligente n’est pas actuellement représentée dans le rapport, nous encourageons la Société nationale à compléter un modèle et à nous le communiquer afin qu’il puisse être intégré au rapport.
  • Si la pratique intelligente figure dans le rapport (ou une fois qu’elle y a été intégrée), nous incitons la Société nationale à partager son expérience avec les autres Sociétés nationales intéressées.
  • Elle peut pour ce faire répondre aux demandes d’information des Sociétés nationales intéressées par email, par téléphone ou par l’intermédiaire du forum de discussion qui se trouve sur le site Web consacré à la migration.
  • En outre, le Secrétariat pourrait organiser d’autres plates-formes pour faciliter les échanges d’expériences : webinaires, ateliers, etc.

3B: Si une Société nationale souhaite adopter une pratique intelligente existante – l’adapter au contexte

Si une Société nationale souhaite adopter une pratique intelligente mise en œuvre par une autre Société nationale, nous l’encourageons à prendre contact avec la Société nationale concernée pour tirer parti de son expérience avant d’adapter la pratique à son propre contexte.

Pour adapter la pratique intelligente à son contexte, la Société nationale pourra notamment se poser les questions suivantes :

  • Un soutien juridique ou gouvernemental sera-t-il apporté à la mise en œuvre de la pratique intelligente ? Si non, comment la Société nationale peut-elle s’assurer un soutien de la part du gouvernement ?
  • Existe-t-il des initiatives ou des structures sur lesquelles la Société nationale peut se baser ?
  • La Société nationale peut-elle s’appuyer sur des partenaires locaux pour au moins une partie de l’intervention?
  • Certains aspects liés aux migrants (type de migrant, à savoir travailleurs migrants, réfugiés, etc.) ou certains aspects culturels doivent-ils être pris en considération?
  • Des aspects nationaux doivent-ils être pris en considération (répartition géographique, normes culturelles, etc.)?

3c: S’il n’existe pas de pratique intelligente – en créer une nouvelle

Lorsqu’elles élaborent de nouvelles initiatives, les Sociétés nationales devraient d’abord tenir compte de la Politique de la Fédération internationale relative à la migration.

Elles peuvent aussi tenir compte de certaines caractéristiques des pratiques intellgientes mises en œuvre à une étape donnée du parcours migratoire. Ces caractéristiques ont été soulignées tout au long du rapport et sont résumées dans le tableau ci-dessous.