Les migrants rentrés au pays qui ont subi de graves blessures ou ont été gravement malades pendant le voyage ont besoin d’une assistance particulière pour répondre avant tout à leurs besoins physiques, ainsi que d’une assistance pour répondre à leurs autres besoins.
Le CICR, en collaboration avec la Croix-Rouge mexicaine et les Sociétés nationales d’Amérique centrale, fournit une assistance gratuite aux migrants (en transit ou de retour chez eux) qui ont subi de graves blessures (amputation, lésion de la moelle épinière, etc.) ou ont été gravement malades pendant le voyage. Ces institutions proposent différents services : 1) don de prothèses (avant le processus de réadaptation physique) ; 2) matériel d’ostéosynthèse, fauteuils roulants et béquilles ; 3) transferts en ambulance ; 4) orientation vers des centres de réadaptation et des établissements médicaux au Mexique et en Amérique centrale ; 5) rétablissement des liens familiaux.
Au Honduras, le Comité national d’aide aux migrants rentrés au pays vivant avec un handicap (CONAMIREDIS), avec le soutien technique et financier du CICR, œuvre directement auprès des migrants rentrés au pays qui vivent avec un handicap. Il offre : 1) une assistance psychologique au moyen de groupes de soutien composés de personnes ayant vécu une expérience similaire ; 2) un accès à l’éducation et à la formation professionnelle (conception d’un projet commercial, par exemple) ; 3) un capital de démarrage pour réaliser des projets commerciaux sur la base d’un accord avec la Chambre de commerce (quelque 40 projets commerciaux ont été financés en 2015). Par ailleurs, le CONAMIREDIS donne des conférences et des présentations dans les écoles et d’autres institutions pour transmettre son expérience de la migration et sensibiliser les participants aux risques encourus par une personne qui tente de pénétrer illégalement sur le territoire des États-Unis. Le CICR soutient le CONAMIREDIS en lui apportant un soutien technique et financier.
Le CICR a fourni des prothèses à 61 personnes en 2014.
Conception : [P1] la pratique met l’accent sur la vulnérabilité des migrants qui n’ont pas les moyens de payer les soins liés à une grave blessure/maladie. Mise en œuvre : [P6], [P7] partenariat entre le CICR, des Sociétés nationales et d’autres acteurs. Programme : [P8] la pratique vient en aide aux migrants rentrés au pays.
- Mobiliser des ressources financières suffisantes pour les prothèses et autres traitements (lésions de la moelle épinière, ulcères) (manque de financement pour les soins).
- Nouer des contacts avec les entreprises afin de les inciter à offrir des possibilités d’emploi aux migrants rentrés au pays vivant avec un handicap physique (les efforts déployés n’ont pas permis de conclure des accords).
- Il ne suffit pas de fournir des prothèses, le suivi et la réadaptation après l’appareillage sont essentiels pour assurer leur bon fonctionnement et permettre aux migrants d’en tirer parti au maximum.
- La fourniture d’un soutien psychosocial est capitale, car la plupart des migrants rentrés au pays ont le sentiment d’avoir échoué ; ce sentiment est souvent accentué dans le cas des migrants qui rentrent avec un handicap physique.
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