Enquêtes auprès des migrants pour comprendre leurs besoins et être ainsi en mesure de définir les services prioritaires. Ces enquêtes, réalisées notamment sous forme papier et par téléphone, sont un moyen simple et bon marché de recueillir l’avis des migrants. Ils constituent une source d’information importante permettant d’affiner et d’améliorer la qualité des services fournis aux migrants.
Dans le cadre de leurs activités liées aux mouvements de population, la Fédération internationale et les Sociétés nationales mènent des enquêtes de perception ou ajoutent des questions spécifiques à des évaluations plus globales pour connaître les besoins des migrants. Les données recueillies par d’autres organisations sont parfois aussi utilisées1. Ces enquêtes permettent d’obtenir des informations actualisées sur les besoins des migrants et leur perception des services fournis afin de prendre des décisions éclairées pour ce qui est de modifier des services existants ou d’offrir de nouveaux services. Plusieurs Sociétés nationales réalisent des enquêtes pour évaluer les besoins en matière d’information, déterminer les connaissances qui font défaut aux migrants (enquêtes sous la forme de tables rondes et enquêtes sur les connaissances, les mentalités et les pratiques) et évaluer les services fournis.
- Comprendre les besoins en matière d’information. Les Sociétés nationales européennes réalisent des enquêtes rapides auprès des migrants pour vérifier si les articles distribués répondent véritablement à leurs besoins. La Fédération internationale et la Croix-Rouge hellénique ont aussi contribué à la réalisation d’enquêtes interinstitutions et organisent des enquêtes téléphoniques et des tables rondes pour obtenir le retour des migrants et connaître leurs perceptions et leurs besoins, notamment en matière d’information.
- Recenser les connaissances qui font défaut aux migrants. La Société du Croissant-Rouge turc a distribué un questionnaire de satisfaction aux migrants pour recueillir leur avis sur son centre communautaire. Son but était de savoir comment les migrants apprenaient l’existence du centre, à quelle fréquence ils utilisaient les différents services et quelle était l’utilité de chacun d’eux.
- Intégrer la perspective des migrants dans les interventions. Le Croissant-Rouge palestinien réalise des enquêtes tous les deux ans pour comprendre les besoins prioritaires des migrants et leurs principaux domaines de vulnérabilité. Ces enquêtes sont effectuées par des volontaires formés issus des communautés au moyen de visites porte-à-porte.
- Problème de représentativité des résultats lié au faible taux de réponse et au manque d’information sur l’échantillon de migrants interrogés.
- Du fait de la variété des nationalités des migrants, des interprètes sont nécessaires, en particulier pour la tenue de tables rondes et la réalisation d’enquêtes plus qualitatives.
- Si les enquêtes dans les communautés sont trop longues, les migrants n’ont pas envie de répondre à toutes les questions.
- Le fait que le Croissant-Rouge palestinien, pour la réalisation de ses enquêtes, ait eu recours à des volontaires formés issus des communautés bénéficiaires a probablement contribué à un meilleur taux de réponse et permis de mettre en lumière des questions délicates qui autrement auraient sans doute été passées sous silence.
- Il est préférable de poser en majorité des questions fermées, qui permettent une analyse plus efficace ; quelques questions ouvertes peuvent donner la possibilité aux répondants de fournir des explications.
- Combiner des enquêtes téléphoniques et des entretiens plus qualitatifs tels que des tables rondes fournit une meilleure compréhension de l’avis des migrants et de leurs besoins.