Outil visant à suivre les déplacements pour fournir des données et informations fiables et récentes en vue de la planification des interventions.
La matrice du suivi des déplacements (DTM) de l’OIM relève, traite et diffuse des informations actualisées sur les flux de mobilité humaine en temps de crise. Le système capture : des informations détaillées sur la nature et les raisons des déplacements ; des informations sur les sites de déplacement et la dynamique des mouvements ; les principales vulnérabilités ; des détails sur les besoins et le soutien apporté dans les différents secteurs ; des données géographiques ; des informations démographiques.
La DTM compte quatre phases de mise en œuvre : la planification, la collecte de données, le traitement et l’analyse, et la notification. Pour déployer la matrice, l’OIM peut compter sur un groupe d’experts qui favorise la collecte de données à distance et sur le terrain. Dans les situations de catastrophe naturelle, la DTM vise à réaliser une évaluation rapide dans les 72 heures afin de recueillir les données absolument nécessaires pour planifier les opérations. Viennent ensuite des évaluations détaillées destinées à recueillir des informations exhaustives sur les besoins – qui évoluent – et la situation des populations déplacées. Des évaluations régulières sont ensuite réalisées pour surveiller les lieux ou les itinéraires empruntés et communiquer les changements intervenus dans la situation et au niveau des besoins recensés. À plus long terme, le but est d’intégrer la DTM à d’autres systèmes d’appui et aux activités des acteurs de développement pour contribuer aux efforts de relèvement et de réadaptation.
La matrice de suivi des déplacements produit différents types d’informations : des données brutes, des rapports descriptifs, des profils de site, des cartes thématiques et un (géo)portail Web. Ces produits sont librement accessibles afin que les acteurs humanitaires puissent s’en servir directement pour planifier leurs interventions et procéder à des ajustements opérationnels. Depuis 2004, l’OIM a utilisé la DTM dans des opérations en réponse aux déplacements dans plus de 40 pays, dont l’Irak, le Nigéria, le Soudan du Sud, la République démocratique du Congo, la Colombie, Haïti et le Népal.
- Assurer le suivi opérationnel des besoins recensés par la DTM peut être difficile, en particulier dans les contextes où peu d’acteurs sont présents sur le terrain du fait des ressources limitées et des problèmes de sécurité.
- La comparabilité des données à l’échelle mondiale peut être utile pour les activités futures. Pour ce faire, des normes fondamentales doivent être définies en matière de collecte de données. L’OIM a élaboré un inventaire des données de la DTM afin que les informations provenant des différents pays puissent être centralisées dans une banque de données à l’échelle mondiale.
- Les systèmes mobiles de collecte de données peuvent rendre le traitement des données plus efficace et plus fiable. L’OIM est parvenue à intégrer la collecte de données par appareils mobiles dans le cadre de plusieurs déploiements récents de la DTM.
- Les partenariats avec le secteur privé se sont révélés utiles pour améliorer les systèmes d’analyse et d’affichage des données.