Intégration du soutien aux migrants dans les services fournis par les services médicaux d’urgence afin de réduire la vulnérabilité des migrants, qui n’ont souvent pas accès à des soins de base immédiats.
La Croix-Rouge libanaise fournit des services médicaux d’urgence à toutes les personnes qui vivent au Liban, quel que soit leur statut juridique. Son système, qui a été mis en place en 1945, est le principal prestataire de services d’urgence du pays. Les volontaires formés par la Croix-Rouge libanaise sont disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour fournir des soins médicaux immédiats aux personnes qui composent le numéro d’urgence 140. Quelque 3 500 volontaires se répartissent dans le pays au sein de 47 sections. Les services médicaux d’urgence de la Société nationale comprennent différents services : i) premiers secours aux blessés et victimes de crises cardiaques, sur le lieu de l’urgence, aux centres médicaux d’urgence ou à domicile pour les enfants et les malades ; ii) transport d’urgence des victimes d’accidents de la route, d’accidents de montagne et d’accidents domestiques ou pour les enfants et malades à domicile ; iii) postes de premiers secours lors de manifestations sportives, culturelles ou artistiques nationales et dans les domaines skiables ; iv) transport de patients à l’hôpital ; v) transport de dépouilles (dans des cas exceptionnels).
La Croix-Rouge libanaise, conformément aux Principes fondamentaux, vient en aide aux personnes indépendamment de leur religion, de leur nationalité ou de leur statut. Pour les migrants, ces services sont particulièrement intéressants, car ils sont gratuits1. De plus, certains hôpitaux n’acceptant pas les patients étrangers ou pouvant de pas disposer de capacités suffisantes, la Société nationale les appelle au préalable pour s’assurer qu’ils accepteront le patient. Dans le cas contraire, elle cherche d’autres solutions, jusqu’à ce que la fourniture des soins nécessaires puisse être assurée. Lors de l’afflux de migrants syriens, la Croix-Rouge libanaise a également installé des postes de santé temporaires dans les régions qui connaissaient de vastes mouvements de population.
En 2015, les services médicaux d’urgence ont pris en charge 255 985 bénéficiaires, dont 25 138 Syriens.
Conception : [P1] la pratique réduit la vulnérabilité des migrants dans les situations d’urgence médicale. Mise en œuvre : [P2] elle intègre les migrants dans les programmes humanitaires.
- Les hôpitaux ne peuvent pas toujours accepter les patients (faute de capacités, ou faute de moyens financiers de la part des migrants).
- Manque de fonds pour les ambulances, les équipements et l’entretien de ceux-ci.
- Sécurité des volontaires et des patients, en particulier dans les zones touchées par le conflit.
- Il est utile d’appeler les hôpitaux au préalable pour s’assurer qu’ils ont de la place et qu’ils accepteront le patient pour éviter que celui-ci soit refusé.
- La coordination avec l’armée, les forces internes et les hôpitaux est essentielle pour exploiter au mieux le potentiel de tous les acteurs.
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