Concept

Les migrants vivant dans des camps sont employés par les organisations humanitaires présentes pour fournir des services de base ou réaliser des tâches pour lesquelles ils ont des compétences.

Étude de cas

Dans les camps de migrants au Kenya, des organisations, notamment la Croix-Rouge du Kenya, emploient des migrants pour fournir différents services. Ces migrants forment une catégorie spécifique de travailleurs appelés « travailleurs encouragés » et sont actifs dans plusieurs domaines. Pour des emplois qualifiés, les migrants doivent produire des documents attestant de leurs compétences. S’ils ne peuvent pas produire de tels documents, ils sont soumis à une brève période d’essai qui permet d’évaluer le niveau de leurs compétences et expérience. Des formations en cours d’emploi leur sont également dispensées.

Les migrants qualifiés sont employés dans différents domaines tels que l’enseignement, la plomberie et la menuiserie. Ceux qui ont suivi une éducation élémentaire ou supérieure sont formés et travaillent dans les domaines de la santé communautaire, de la promotion de l’hygiène, des soins de santé auxiliaires, du contrôle de la qualité de l’eau et de l’entretien des puits. Des emplois non qualifiés sont aussi proposés. Des migrants sont employés comme gardes, nettoyeurs, cuisiniers, etc.

Autres exemples

En Turquie, des migrants sont employés pour fournir des services dans les camps. Ils fournissent essentiellement des services d’interprétation pour permettre la communication entre les populations syriennes arabophones et les Turcs. Les emplois sont mis au concours, la préférence étant donnée aux migrants du camp concerné. Les données des chefs de camp et du HCR sont consultées aux fins de la vérification des documents d’identité.

Impact/portée

En avril 2016, quelque 5 000 migrants étaient employés comme « travailleurs encouragés » pour fournir des services dans les camps au Kenya.

Coût par bénéficiaire
$40-80
Alignement avec les principes de la Politique relative à la migration

Conception : [P1] la pratique est axée sur le besoin des migrants de travailler. Mise en œuvre : [P3] elle consiste à employer des migrants. Programme : [P9] elle répond au déplacement de migrants dans des camps.

Défis
  • Indépendamment de leurs compétences, les salaires des « travailleurs encouragés » restent faibles, allant de 50 à 100 dollars É.U. par mois, pour garantir qu’ils n’excèdent pas le montant du salaire le moins taxé.
  • Indépendamment de leurs compétences et du travail effectué, les « travailleurs encouragés » ne peuvent pas être employés formellement, car ils ne peuvent pas bénéficier d’un permis de travail, ce qui limite toute possibilité de progression professionnelle.
Enseignements tirés
  • Il est important de normaliser les paiements prévus pour les « travailleurs encouragés » afin de veiller à ce qu’un même travail soit rémunéré de la même manière par les différentes organisations.
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